Érosion
Enfermé dans un piège, enterré dans le doute,
Pourquoi se faire ce siège, au point de voir la goutte?
Lors de tous ses projets, l'enthousiasme coutant,
Se créant son rejet, le dégout bien conscient.
Et pourtant on poursuit, faisait mine d'aimer,
Un sentiment creut fait, dans cette vacuité,
Mais cela ne suffit, il y a tant à faire.
Même si cela le nuit, il faut prendre la mer.
Or, sur ce grand vaisseau, il n'y a qu'un marin.
Seul avec ses sursauts, noyé au coeur du brin.
Incapable de voir l'état de son navire
Plongé dans le grand noir, porté seul par son ire.
Les heurts sur la coque, un signe bien amer.
Sans clou ni planche, loque que veut prendre la mer.
Insatisfait? Toujours. Et ainsi il poursuit.
Et ce jusqu'au jour où les flots l'ont acquit
-Nicolas Besson
Ce poème fait partie de ma série de poèmes hebdomadaire que vous pouvez trouver ici (venez laisser un commentaire!)